dimanche 17 janvier 2016

Premiers jours


18/01/16
08H35




Me réveiller en sursaut, en sueur, d'un coup. Me demander où je suis, tâter le matelas, réaliser être seule, me rappeler avoir déménagé. Penser à la conduite tout à l'heure, immédiatement, avant tout le reste. Paniquer un peu, beaucoup, à la folie. Respirer doucement pour me calmer, et avaler un café d'une traite, sans respirer ni faire de pause. Fumer une des dernières clopes dehors, dans le froid. Saluer le voisin. 
La clope me fout le tournis, ça faisait longtemps. Je m'assois ou plutôt me laisse tomber parce que ça tourne sans fin. Inhalation de Ventoline. Ma respiration siffle et mon cœur bat à la chamade. Sur le coup, les quelques idées noires qui fourmillent se manifestent. Je me dis, si un jour je craque, si un jour j'accroche quelques ceintures, si un jour... je vais suffoquer comme ça, et pire encore. Des pensées macabres, donc, dès le réveil. Je chasse ces idées de mes pensées. Je chasse les idées noires d'un coup de balai magique.

Je me rappelle hier soir. Avoir insisté et pu tirer quelques taffes sur le joint. Et rire, et rire pour rien, et parler, parler pour rien, et délirer, délirer de fond en comble. Ça me manquait tant, ça me fait tant de bien, de déconnecter, me sentir plus légère ou plus lourde, le corps en coton. Partir dans des théories farfelues. J'en avais besoin, je me sens oppressée dans ce nouvel environnement. C'est froid, mais pas en sensation, froid comme un hôpital, ça me semble pas très chaleureux. Je n'ai pas encore pris mes marques.

Le psy que j'ai vu vendredi et qui m'a augmenté l'antidépresseur m'a demandé de bien faire attention aux signes. Ça peut me déclencher des crises maniaques : donner un antidépresseur à un bipolaire semble dangereux. 
Si je me sens trop excitée, trop farfelue, si je sens que je ne dors plus, que j'ai trop d'idées, je dois avertir "en urgence" le psy que je vois chaque semaine, le voir rapidement et revenir à la dose précédente. Pour le moment rien, je pars là où les étoile n'existent pas encore seulement quand je fume. 

Quand je lui pique quelques taffes qui me font délirer. Et ô combien appréciables.
 

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