mardi 1 mars 2016

Reprise


01/03/16
14H15


La conduite s'est (objectivement) bien passée, même si je peine à respecter les limitations de vitesse, même si je me suis garée, comment dire... comme une merde, limite entre deux places. Le train, ça allait. Le tram, j'ai survécu. Je suis arrivée en avance à l'hôpital de jour.



Nous sommes donc six pour ce groupe "estime de soi", tous âges confondus : on est plusieurs à avoir 29 ans (même si dans 27 jours, j'en prends un de plus!), deux ont la cinquantaine, et une petite de 21 ans, aussi. 

Nous avons dû nous présenter en binôme, j'ai froncé les sourcils : hein ? On devait en apprendre sur l'autre et sur ses raisons de ce groupe, nos attentes, nos espoirs. J'ai donc présenté un homme de mon âge qui m'a lui-même présentée, entre gêne et inquiétudes.

La suite a été théorique, je me tournais et me tournais sur ma chaise, incapable de rester assise. Sans parler que beaucoup ne connaissaient rien de ce dont parlaient les intervenantes, donc il fallait leur expliquer, et sachant déjà tout personnellement de ce que sont les cognitions, les croyances et les pensées automatiques, je me suis un peu emmerdée. Et puis le temps a filé, on a pas eu le temps de faire les exercices, que l'on fera jeudi.

Pendant un mois, ce sera deux fois par semaine, puis une fois. 

J'ai toujours la bougeotte. Le moral va et vient, mais nettement mieux que la semaine dernière avec la crise sombre et suicidaire qui nous a ébranlés, celui que j'aime et moi. Je me sentais sur le rebord, prête à sauter, j'ai été submergée par une vague de dépression dont je me demandais si j'en sortirais.

Je continue cependant de me noyer ou dans le sommeil ou dans la lecture. Pour pas affronter le réel. Le réel, les angoisses, les doutes et autres incertitudes.

La séance psy d'hier soir, de son côté, n'a servi à rien. Je crois que mon psy "profite" de mes séances pour mettre à jour sa paperasse : il tapote sur son ordinateur, sans rien dire, puis commence une phrase, continue de tapoter, oublie de quoi il parlait... je viens lui confier ma douleur et je n'ai que son silence en retour. Pas assez forte pour lui signaler "oh hé, je suis là, vous pouvez m'accorder au moins cinq minutes ?" 





Fâchée, j'ai voulu espacer les séances, mais il n'y tient pas, à moins que "ça ne vous serve plus à rien de venir". Me suis retenue, parce que d'autres séances m'ont prouvée combien il peut savoir me soutenir et me remonter le moral. Je lui ai laissé le bénéfice du doute.

Et la vie continue...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire